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Un homme de l’identité judiciaire qui s’est accroupi, examine la chevelure ensanglantée du cadavre. Il s’agit d’une jeune femme dont la peau trop fragile glisse sous son chemisier blanc maculé de souillures rougeâtres. Des membres du personnel, effarés attendent sur les sièges, habituellement occupés par les spectateurs. - On a pris les identités des spectateurs et on les a renvoyés chez eux ! Explique John. Laure ne répond pas, elle griffonne un calepin vieillot. Le jeu télévisé “C’est un truc, c’est un muche, c’est un truc-muche” a pris une tournure inattendue ce soir. Des millions de spectateurs ont assisté au meurtre de Sylvie Amélie, l’animatrice. Laure marche vers les coulisses drapées de rouge. Que le coup de feu soit venu du fond à gauche de l’animatrice est d’une évidence élémentaire ! La jeune commissaire s’approche des tentures et cherche à flairer une odeur de poudre. - John ! Lance-t-elle. Assurez-vous que les hommes de l’identité feront des prélèvements ici. L’inspecteur hoche la tête. Laure revient vers lui. - Qu’est-ce que vous avez appris ? Questionne-t-elle. - Et bien, la victime a vingt-cinq ans, elle n’est pas mariée, elle anime l’émission depuis un an environ. L’émission marche bien, ça vous le savez... Elle se passionnait pour la mode et avait eu des contacts avancés avec des Directeurs de collections. On parlait également d’elle dans un rôle au cinéma. Elle habite dans le quinzième... Appréciée, de tous, le succès ne lui était pas monté à la tête. Une fille simple ! Laure s’est campée contre les pupitres des candidats. - Maigre, tout ça ! Un petit ami ? Un amant... Un ? - Apparemment, il semble qu’elle entretenait une relation amicale avec le réalisateur... Monsieur Ducalfond. Son véritable nom était Émilie Valimbert...
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